LA « VIEILLE PIERRE » EST L’OBJET DE TOUTES LES CONVOITISES
L’immobilier reste une valeur stable, pour les investisseurs comme pour les ménages. Mais dans un secteur où l’accalmie suit généralement la frénésie, un phénomène se détache nettement : les ventes dans l’ancien représentent un volume élevé (947 000 ventes fin août 2018), proche du record historique de janvier 2018 (961 000 ventes). Et pourtant : les prix sont au plafond !
On recense beaucoup d’acheteurs, prêts à répondre et à signer rapidement en raison de conditions bancaires et fiscales des plus attractives, et finalement pas assez de vendeurs ou de biens anciens disponibles.
Voici la recette de l’inflation des prix dans l’immobilier.
Les investisseurs dans le secteur de la pierre témoignent toujours d’une belle présence. Dans les grandes agglomérations comme Paris, Lyon, Bordeaux ou Nantes, de micro-événements peuvent en partie expliquer le phénomène. Le Brexit en est un : les investisseurs partis dans la capitale anglaise se réfugient de nouveau en France dans les villes ou l’activité professionnelle continue de se développer. Cela « assèche » le marché et fait monter les prix. Dans l’ancien, les produits disponibles se raréfient, et les projets de neuf individuels sont plutôt en pause.
On pourrait croire que la crise financière de 2008 aurait amputé certains logements de leur valeur, mais ce n’est pas le cas pour l’ancien dans les grandes villes, et particulièrement dans les grandes villes industriellement dynamiques.
EN MOYENNE 500 À 600 000 € LE PRIX DE MISE EN VENTE
Avec l’effet des vases communicants, si l’offre diminue, le prix monte. Les acquéreurs doivent se décider vite sans négocier, y compris pour les biens à rénover.
Difficile de trouver un appartement ancien en centre ville en dessous de 3000 € le mètre carré. Il faut plutôt viser 4000 € et plus dans les secteurs très prisés, et la plupart se vendent en moins d’une semaine ! La flambée aurait toutefois tendance à freiner les acheteurs depuis quelques mois, ils attendent de voir comment le marché va se comporter.
En ce qui concerne les maisons, le plafond des prix est également atteint jusqu’à + 16 % en un an dans certains secteurs. La majorité des maisons individuelles anciennes à Nantes sont proposées entre 500 000 et 600 000 €. Difficile de savoir dans ces conditions si de tels prix ne finiront pas par faire fuir les investisseurs et les voir soit se replier sur du neuf avec des programmes de construction très attractifs, soit s’éloigner du centre de Nantes. Seul l’avenir nous le dira…
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